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LETTRE SIXIÈME.


Mais voici le Vendredi saint, jour auquel se rattachent tous les souvenirs des souffrances de Notre-Seigneur, et qui semble être placé au milieu de cette solennelle semaine comme une haute et majestueuse croix dont l’ambre est projetée sur le sépulcre du Christ, dans la journée du samedi. Oh ! combien ce jour est rempli de l’ignominie et de la gloire de la croix ! Chacune de ses heures rappelle les souffrances que l’Homme-Dieu a endurées pour notre rédemption : l’écho de ses douleurs retentit dans chacun des cantiques spirituels, des prophéties, et des évangiles consacrés à ce grand jour.

L’office de matines, à lui seul, contient le récit de toutes les souffrances de Notre-Seigneur, divisé, par ordre historique, en douze évangiles. Tous les événements du vendredi y apparaissent en succession Chronologique, dans des fragments choisis des quatre évangélistes, à commencer par les touchants adieux de Jésus-Christ à ses disciples après la sainte Cène, et, par sa dernière prière recueillie par saint Jean : « maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu