Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/135

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mes gentils : ceux-là me glorifieront avec le Père et l’Esprit, et je leur ferai don de la vie éternelle. »

Le troupeau apostolique s’élève aussi contre les magistrats juifs :

« Voici le temple que vous avez démoli, voici l’Agneau, que vous avez crucifié et livré au sépulcre, mais il est ressuscité par sa propre puissance. Ne vous abusez pas, Juifs : c’est bien celui-là même, qui vous a sauvés des flots de la mer Rouge, c’est lui qui vous a nourris dans le désert ; il est la vie, la lumière et la paix du monde. »

Et par opposition à leur incrédulité :

« Le larron n’a laissé échapper qu’un faible son de voix sur la croix et déjà il a acquis une solide foi ; en un instant il a été sauvé, et le premier, il est entré dans les portes ouvertes du paradis. Gloire à vous, Seigneur, qui avez accepté son repentir ! »

Des troparions non moins touchants sont chantés à l’office des heures : ils précèdent la lecture des prophéties de Sophonie, Jérémie et Isaïe. Chaque évangile est précédé d’une épître de saint Paul. Cet apôtre qui porte les plaies de notre Seigneur Jésus-Christ, annonce la gloire de la croix ; il ne se glorifie qu’en elle seule, et nous déroule toute l’étendue de l’amour de Dieu qui a livré pour nous son Christ aux souffrances et l’a établi comme premier pontife pour la purification de nos péchés.

« Si celui qui a violé la loi de Moïse en présence de deux ou trois témoins, » dit St. Paul, — « est puni de mort sans pitié ; combien donc, croyez-vous, que