Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/153

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que la paix soit avec vous ; tellement tout a changé de face et la gloire céleste s’est reflétée sur la terre.

L’évangéliste saint Matthieu annonce par la bouche du diacre que les saintes femmes, portant des aromates, se sont présentées au sépulcre qu’elles trouvèrent vide ; qu’elles y furent reçues par des anges et par Jésus-Christ lui-même ; il ne dissimule pas non plus la perfidie des pharisiens qui ont soudoyé les soldats pour qu’ils fassent courir le bruit de l’enlèvement du corps ; finalement il nous fait suivre en esprit les disciples en Galilée pour saluer Jésus-Christ sur la montagne, et nous entendons les dernières paroles du Seigneur, qu’il prononça avant son ascension :

« Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, instruisez tous les peuples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer toutes les choses que je vous ai commandées. Et voilà que je serai toujours avec vous jusqu’à la consommation des siècles. »

La messe continue à être célébrée selon le rit de saint Basile. Pénétrés d’un saint effroi après un si sublime spectacle, qui passe les bornes de l’intelligence humaine, nous chantons au lieu de l’hymne des chérubins :

« Que toute chair humaine se taise et soit pénétrée de crainte et d’épouvante ; que rien de terrestre ne vienne se mêler à ses pensées : car le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs vient s’immoler et s’of-