Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que toujours blanc, symbole de pureté et de joie spirituelle. Puis vient l’étole[1], symbole du joug de Jésus-Christ et de la grâce épandue sur le sacerdoce. Si l’étole n’est posée que sur une épaule seulement, c’est qu’alors elle ne représente que le commencement et une partie du joug de Jésus-Christ, c.-à.-d. le diaconat : en ce cas, cette marque distinctive s’appelle orarion, du mot latin orare, prier, parce que le diacre s’en sert pour donner le signal de la prière. Quand l’étole est passée autour du cou et qu’elle pose sur les deux épaules, cela dénote une plus complète acceptation du joug de Jésus-Christ, la prêtrise. Elle est aussi un des attributs de l’évêque, parce que dans le degré éminent du sacerdoce dont il est investi, se trouve la grâce accordée à la simple prêtrise. Viennent ensuite la ceinture[2], symbole de la force et de la préparation au service de Dieu ; les manipules[3], souvenir des liens qui garrottèrent le Sauveur, servent à faciliter l’action de l’officiant ; l’épigonie[4] est suspendue au côté, à l’instar d’un glaive, pour rappeler que le guerrier spirituel doit avoir pour armure la parole de Dieu. La robe de dessus — chasuble, que porte le prêtre, symbole du manteau écarlate dans lequel Jésus-Christ fut outragé, est remplacée chez l’évêque par la chape (sakkos) : autrefois c’était seulement le

  1. Épitrachile.
  2. Poïass.
  3. Poroutchi.
  4. Nakolennik.