Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/17

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plus ancien parmi les évêques, qui revêtait la chape ; maintenant elle est l’attribut de tous les évêques. Ce vêtement doit son origine soit à la tunique que portaient les pontifes de l’ancienne loi, soit à la dalmatique royale dont les empereurs grecs avaient fait don aux patriarches, qui par humilité lui donnèrent le nom de sakkos ou cilice de la pénitence. Mais la marque distinctive de tout évêque est le pallium[1] qu’on lui met sur les épaules, et qui est le symbole non-seulement du joug de Jésus-Christ, mais aussi celui de la nature humaine à laquelle il s’est soumis, et qu’en bon pasteur, il a chargée sur ses épaules comme une brebis égarée pour la réintégrer dans le bercail du Père céleste. Précisément à cause de cette haute signification, on ne met le pallium à l’évêque que dans les circonstances où il représente à l’office divin la personne même de Jésus-Christ, et il le dépose dès qu’il devient, comme les autres sacrificateurs un simple serviteur et sujet du Christ. — Pour marquer qu’il garde les commandements du Sauveur (Matth. XVI. 24), on suspend sur sa poitrine une croix ; pour lui rappeler les sentiments qu’il doit avoir toujours dans le cœur, on lui met une image[2] qui représente la sainte Vierge, ou bien Jésus-Christ. Enfin on le couronne de la mitre comme le chef spirituel de son Église. Les petits tapis posés sous ses pieds représentent des aigles

  1. Omophore.
  2. Panaghia.