Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/31

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puis ils s’embrassent entre eux. Le diacre s’écrie ensuite : « les portes, les portes, prêtons l’oreille à la sapience. »

Dans l’antiquité, à ce signal, les fidèles fermaient toutes les portes de l’église, pour qu’aucun de ceux qui n’étaient pas initiés aux mystères du christianisme, ou qui en étaient les persécuteurs, ne pussent y pénétrer pendant la célébration du sacrifice. De nos jours, l’Église n’a plus de pareils sujets de crainte, aussi loin de là, au moment où le diacre dit : les portes, les portes, on enlève le rideau qui dérobe le sanctuaire, et cet enlèvement du rideau signifie que les mystères sont visibles et accessibles à chacun par la foi ; la même signification mystique est figurée par l’enlèvement du voile qui recouvre les saintes espèces, et qui, pendant le chant du symbole de foi, est agité au-dessus de la tête inclinée de l’évêque, en signe de la descente du Saint-Esprit. Le diacre excite encore une fois les fidèles au recueillement, en leur recommandant de « se tenir convenablement, avec crainte, d’être attentifs à ce que le saint sacrifice soit offert en paix » ; après quoi il rentre dans le sanctuaire.

Alors pour la dernière fois, afin d’exciter davantage encore la ferveur des assistants au moment où la consécration va être célébrée, l’évêque vient au-devant des fidèles, tenant en main les flambeaux, qu’il élève vers le ciel, et dit : « que la grâce de Notre-Seigneur J. C., l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous » ; et comme gage de ces trois dons, il ajoute : « élevons nos cœurs », à