Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/41

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aucune, et sans la lecture des prophéties et des évangiles qui signalent l’approche des jours fériés.

Le service de nuit commence tout d’abord par l’ouverture des portes du sanctuaire, comme s’il s’agissait de celles du royaume des cieux, après quoi le prêtre glorifie la sainte Trinité, découvrant ainsi aux fidèles les profondeurs de la Divinité ; immédiatement après, il les invite à l’adoration de celui par qui seul ce grand mystère est devenu accessible aux hommes : du Christ, notre roi et notre Dieu. — Alors le prêtre, portant l’encensoir et précédé du diacre tenant un cierge, parcourt toutes les parties de l’église, sans en excepter le parvis, encensant partout, afin qu’aucun endroit du lieu saint ne soit privé de la grâce de J. C. et de l’effusion du Saint-Esprit, représentées par la fumée odoriférante. Le feu et l’encens rappellent aussi dans ce moment solennel la parole créatrice : que la lumière soit, ainsi que l’esprit de Dieu qui était porté sur les abîmes, aux jours de la création. Pendant cette marche du prêtre avec l’encensoir, les chœurs font retentir l’église de ce magnifique psaume de David qui retrace dans un langage inspiré l’admirable tableau de la création : « Mon âme, bénis le Seigneur ! Seigneur, ô mon Dieu, que vous êtes grand dans votre magnificence : vous avez tout créé dans votre sagesse ! » — « Le Seigneur se couvre de la lumière comme d’un manteau, il étend les cieux comme un pavillon, il se sert des nuées comme d’un char, ses esprits sont des vents, ses ministres sont des flammes de feu, il affermit