Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/7

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m’enhardit à vous parler avec confiance sur un sujet qui me tient si fort à cœur ; si je possédais une érudition plus vaste, vous m’éviteriez comme un docteur fatigant et pédantesque, tandis que vous ne vous détournerez pas d’un ami, qui vous parle d’abondance de cœur. Ce complément à votre instruction en matière spirituelle ne sera, du reste, de ma part qu’une dette acquittée pour les leçons morales que m’offrent vos bons exemples.

Ainsi j’en appelle à votre indulgence non moins qu’à votre attention. On ne saurait exiger beaucoup de celui qui s’engage à peu. Il est vrai que je viens sans être appelé : mais si, comme vous n’en doutez pas, c’est l’amitié et non la présomption qui me guide, vous recevrez mes paroles avec les mêmes sentiments qui me les dictent. Quand la lecture de ces lettres n’éclaircirait en vous qu’une seule idée confuse, quand elle vous porterait à donner un seul instant de plus à la prière, mes peines seraient grandement récompensées, surtout si à cette prière vous ajoutez quelques mots pour le salut de mon âme.