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le portrait de l’oncle

GUILLAUME.

Vous voyez comme il est maladroit ! il a l’esprit si court !

DURAND.

Mais non ! il n’est pas sot. S’il n’a pas d’instruction, l’intelligence ne lui manque pas. Puis il a un bien bon cœur.

GUILLAUME.

Bah ! sa langue n’épargne personne. Quand on a le malheur de s’oublier, il vous saigne à blanc. Ah ! il ne fait pas bon avoir besoin de ses renseignements.

DURAND.

Il est toujours mal de médire, mais s’il ne dit la vérité que quand on la lui demande, il n’a pas de tort. Je suis sûr d’ailleurs qu’il parle plus par étourderie que par méchanceté.

GUILLAUME.

Oh ! mon oncle, j’ai bien peur qu’il ne fasse pas honneur à la famille !

DURAND.

Comment cela ?

GUILLAUME.

Il a des dettes.

DURAND.

Ah !… sont-elles fortes ?