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GUIGNOL, à part.

Pas si bête !

BERTRAND.

Je l’appelle « vieil entêté ! » Il me donne un soufflet…

GUIGNOL.

Que vous avez gardé… pour l’hiver ?

BERTRAND.

Non, non ; je le lui ai rendu… J’ai été moi-même étonné de ma vivacité. Mais, que voulez-vous ? une fois lancé… Il m’a dit : Mossieu, vous m’avez manqué.

GUIGNOL.

Vous ne l’aviez donc pas touché ?

BERTRAND.

Si bien ; mais c’est précisément parce que je l’avais touché qu’il m’a dit : Vous m’avez manqué.

GUIGNOL.

Il fallait recommencer & il n’aurait pas pu parler comme ça.

BERTRAND.

Il devint furieux & me dit que de telles insultes voulaient être lavées dans le sang ; qu’un vieux militaire ne terminait pas autrement ses querelles. Je lui réponds que