Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/213

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GUIGNOL.

Il a de la peau de reste. (Ils rentrent.)

TOUTOU.

Je le prends tout de même. Combien voulez-vous de cette haridelle ?

GUIGNOL.

Il est si petit ! Vous m’en donnerez seulement quatre louis.

TOUTOU.

Oh ! c’est trop cher. Trois louis, cela vous va-t-il ?

GUIGNOL.

À moins de quatre louis, il ne quitte pas ses appartements.

TOUTOU.

Tenez, Monsieur Guignol ; voici trois louis. Dans un quart d’heure j’enverrai Baptiste vous porter l’autre & il emmènera le veau !… Ah ! je suis enchanté de mon marché. Voyez, Monsieur Guignol, vous m’auriez demandé vingt-cinq louis de votre veau que je vous les aurais donnés… C’est un trésor pour moi… Je vais fabriquer du sirop de mou de veau… Je tirerai, je l’espère, de votre animal vingt-cinq mille topettes à vingt-cinq francs. Je vous en vendrai dix, vingt, si vous voulez… Ma fortune est faite… Au revoir, Monsieur Guignol. (Il sort.)