Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/37

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Guignol.

Ma leçon !… yz, a, za ; yz, é, zé ; yz, i, zi…

Cassandre.

Qu’est-ce que tu dis là ?

Guignol.

Je dis la leçon que vous m’avez fait apprendre ce matin.

Cassandre.

Ce n’est pas cela… répète-moi ce que je viens de te dire, ce que tu dois demander au pâtissier.

Guignol.

Ah ! tout de suite !… un gâteau de Savoyard annexé, avec une cheminée… des œufs de chatte dans de la neige.

Cassandre.

Mais non, mais non !… (Guignol répète ainsi ridiculement plusieurs des objets commandés par Cassandre & est repris par lui)[1]. Tiens, vois-tu, j’y renonce ; tu es incorrigible. Je te donnerai cela par écrit… Le plus pressé est d’aller demander à Orgon son cuisinier.

Guignol.

J’y vais… Mais, dites donc, not’maître, prêtez-moi cent sous, s’il vous plaît.

  1. Cette énumération du menu de M. Cassandre est une des scènes ad libitum qu’on peut prolonger & varier indéfiniment. Les quolibets ci-dessus ne sont cités que comme exemples parmi ceux que Guignol improvise à chaque représentation, suivant le temps et le lieu.