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Cassandre.

Pourquoi ?

Guignol.

C’est que je dois quatre francs dix sous au marchand de tabac sur la place ; je n’ose plus passer devant sans le payer… ça me fait faire un grand détour.

Cassandre.

Mais, je t’ai donné vingt francs l’autre jour sur tes gages.

Guignol.

Je les ai mis à la caisse d’épargne. (À part.) Seulement ce jour-là le bureau de la caisse d’épargne était établi chez le cabaretier.

Cassandre.

Je vois avec plaisir que tu deviens économe. Tiens (il lui donne de l’argent), & reviens vite.

Guignol.

Oui, borgeois… oui m’sieu. (Il s’en va en répétant :) Des œufs chauds comme la neige… des pâtisseries dans une horloge, &c…


Scène III

Cassandre, seul.

Je crois que je finirai par en faire quelque chose de ce pauvre Guignol… Mais il y a encore bien à faire…