Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/96

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GUIGNOL.

Dis donc, Gaspard ! mon frère !…

GASPARD.

Je vous ai défendu de me tutoyer, je vous ai défendu de m’appeler votre frère.

GUIGNOL.

Personne ne nous entend… Puis, c’est ben un joli nom tout de même… mon frère !

GASPARD.

Je vous ai défendu de m’appeler ainsi… Je vous ai donné trois cents francs pour cela ; c’est assez cher.

GUIGNOL.

C’est vrai… mais, dis donc… dites-moi, Monsieur Coq… Si tu pouvais… si vous pouviez me rendre un petit service, je t’en saurais bien bon gré.

GASPARD.

C’est encore de l’argent que vous venez me demander ?

GUIGNOL.

Oui, mais c’est la dernière fois. J’ai une belle place, je vais entrer maître bottier dans un régiment de cavalerie à cheval ; tu ne me verras plus par là… Mais il me faut un cautionnement de cinq cents francs… & pas de pécuniaux !