Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/10

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gue maladie !… Il me faut cependant en prendre mon parti… il faut quitter cette maison, presque ce luxe auquel je m’étais si facilement habituée… Ce n’est pas, en vérité, pour moi que je me plains, car je n’ai jamais eu grand goût à tout cela & j’ai de quoi vivre… Mais ma nièce, cette pauvre petite Caroline… j’espérais la doter & la marier avec le fils de ce Raymond, cet avare, notre voisin… Ce serait un charmant mariage pour elle, & je suis sûre que les jeunes gens se plaisent… Mais Raymond n’y consentira jamais si Caroline n’a rien… Ah ! je suis désolée !…


Scène II.

Mme BOBINARD, GUIGNOL.
GUIGNOL.

N, i, ni, c’est fini… Faut donc partir ? Madame, je viens vous faire mes adieux.

Mme BOBINARD.

Tu pars déjà, mon pauvre Guignol.

GUIGNOL.

Faut ben que je parte puisque vous voulez plus me garder. Je vas faire ma malle… Dites-moi, Madame, où est mon linge qui a été à la dernière lissive ?