Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/145

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conscrit ? Je t’ai payé pour chanter. Qu’est-ce que tu fais là ?

GUIGNOL.

Je chante : No, no, l’enfant do…

LE SERGENT.

Tu veux rire, morbleu… moi, je ne ris aucunement.

GUIGNOL.

C’est que, voyez-vous, y est venu quéqu’un qui me paie pour rien faire… & comme j’aime mieux son travail que le vôtre… v’là pourquoi je fais rien.

LE SERGENT.

Quelqu’un marche sur mes brisées… morbleu !… Et combien te donne-t-on… totalement ?

GUIGNOL.

Vingt francs, sergent.

LE SERGENT.

En voilà trente… mais chante, & chante bien… sinon je te fais faire connaissance avec la lame de mon sabre.

GUIGNOL.

Ah ! ne badinez donc pas, militaire !… avec le machin que coupe ?