Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/147

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GUIGNOL.

Mais, benoît, l’autre est revenu. Il me donne quarante francs pour que je chante.

JASMIN.

En voilà soixante pour vous taire.

GUIGNOL, embarrassé.

C’est que, voyez-vous, c’est pus fort que moi… sitôt que je suis réveillé, faut que je chante.

JASMIN.

Hé bien ! dormez… je vous paie pour dormir… Mais surtout ne chantez plus… parce que je vous réglerai cette fois avec une autre monnaie, mon gaillard. (Il sort.)

GUIGNOL.

C’est entendu ; je tape de l’œil. Il se couche sur la bande & ronfle. Le sergent arrive, voit Guignol couché, sort & revient avec un bâton.

LE SERGENT.

Bataillon ! garde à vos !

GUIGNOL, toujours couché.

Garde à vos, tant que tu voudras.

LE SERGENT.

Division ! apprêtez vos armes ! Joue !