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Scène IV.

GNAFRON, seul.

Elle tient à son Guignol… qu’est ben un bon garçon, c’est vrai… mais trop gnioche[1], trop catole[2] ; ça ne sait pas se retourner… Et il n’a rien… Au lieur que Cadet a douze cents francs… & il est dans le commerce… le premier de tous les commerces, le commerce des vins… Enfin, il me va… J’ai fait la bêtise de promettre à Guignol… Mais j’ai tiré un plan qui est un peu finard… J’attends ici mon cousin, le sergent Hubert… un fameux lapin… S’il veut me prêter la main, avant huit jours je suis débarrassé de Guignol, & Cadet est mon gendre.


Scène V.

GNAFRON, LE SERGENT.
LE SERGENT.

Je vous trouve au rendez-vous, papa Gnafron… Vous m’avez fait appeler. Je ne suis pas éloigné de croire que vous avez à me parler de quelque chose.

GNAFRON.

Vous avez deviné, sergent. V’là ce que c’est… Y a

  1. Gnioche ; niais, imbécile.
  2. Catole ; timide, stupide.