Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/17

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Mme BOBINARD.

Quand on est honnête, ces choses-là n’arrivent guère.

GUIGNOL.

Oh que si ! Quand j’étais tout petit gone, j’allais au prunier de ma tante, & pendant que je me tenais à l’arbre de la main droite, j’avalais les prunes de la gauche.

Mme BOBINARD.

Cela ne m’empêche pas d’avoir confiance en toi. Tu peux emporter ta malle sans que je la voie.

GUIGNOL.

Allons, je reviendrai tout de même vous faire mes adieux. (Il s’éloigne & revient pour dire : ) Mais, Madame, c’est pas possible que vous ayez pas connu ma tante ?

Mme BOBINARD.

Non, je ne l’ai pas connue… Babillard, laisse-moi donc.

GUIGNOL, en s’en allant.

Ça m’étonne bien, ma tante Dodon…