Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/16

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GUIGNOL.

Merci bien, Madame. Allez, ça me fâche bien de vous quitter… Si vous vouliez me garder rien que pour ma nourriture, je resterais… Je mange pas beaucoup.

Mme BOBINARD.

Tu ne manges pas beaucoup, mais tu bois bien. Non, cela m’est tout à fait impossible.

GUIGNOL.

Eh ben, Madame, venez, je vous prie, voir ma malle.

Mme BOBINARD.

À quoi bon ? Tu ne veux rien emporter.

GUIGNOL.

Ah ! vous savez, quand on part on a tant à faire !… la malle est quéquefois trop grande… y a des distractions si naturelles…

Mme BOBINARD.

Ce serait bien étonnant.

GUIGNOL.

Pas tant que vous croyez. On a les yeux à gauche, n’est-ce pas, & la main à droite. La gauche voit pas ce que la droite fait.