Aller au contenu

Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mme BOBINARD.

Je vous le montrerais volontiers ; mais je ne l’ai pas là. Je puis seulement l’envoyer chercher chez le notaire… Si vous reveniez…

RAYMOND.

Certainement je reviendrai… Oh ! je ne suis pas pressé ; je le lirai un autre jour… Voulez-vous que je revienne dans une heure & demie, dans une heure ?

Mme BOBINARD.

Il faudra bien deux heures… le notaire pourrait être absent. Au revoir, Moniteur Raymond !

RAYMOND.

Bien, bien !… À bientôt, mon beau dahlia ! à bientôt, ma belle rose mousseuse ! à bientôt, tout ce que j’aime ! (Il sort.)


Scène V.

Mme BOBINARD, seule.

Je m’explique sa visite… Il a pensé, comme tout le monde, que je devais être héritière de mon mari, & il est venu s’en assurer… Il veut m’engager de façon à ce que je ne lui échappe pas… Mais je ne serai pas sa femme… & il faudra bien qu’il marie son fils avec ma chère Caroline… J’aurai du plaisir à duper cet avare.