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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/225

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ANTOINE.

J’ai passé ce matin près de la porte du château de Sénanges. M. Léonce était en conversation avec son jeune cousin M. Alfred… M. le comte sait de qui je veux parler… celui qui a quitté le pays il y a deux ans. On parlait de Hautepierre. La confiance dont m’honore M. le comte & mon dévouement sans bornes pour sa famille m’ont déterminé à prêter l’oreille à cette conversation. J’ai cru comprendre que ce n’est pas M. Léonce qui se présenterait aujourd’hui, mais son cousin M. Alfred.

LE COMTE.

Vous êtes un fidèle serviteur, Antoine… Hé bien ! rien n’est changé à nos dispositions. Puisque le Ciel nous envoie Alfred, il faut le recevoir. Je le verrai… S’il ne me déplaît pas, il épousera ma fille… Allez dire à Mlle Edith que je l’attends ici.

ANTOINE.

J’y vais, Monsieur le comte ; tous vos ordres seront accomplis.



Scène II.

LE COMTE, seul.

Alfred porte le nom de Sénanges… Je me souviens de lui… il était fort bien ; je le crois digne de ma fille… je le verrai d’ailleurs… Voici Edith. Pauvre enfant, elle