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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/227

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LE COMTE.

Mon enfant, ce que tu me demandes est absolument impossible… Ce n’est pas sans de graves motifs que j’ai pris la résolution qui doit avoir son accomplissement en ce jour ; le sort de deux familles en dépend. J’ai été fort malheureux ; ta mère, que j’ai tendrement aimée, m’a été enlevée par la mort au moment même de ta naissance. J’ai bien vu des unions devenir funestes, dans lesquelles tout avait été prévu, tout arrangé, dans lesquelles les futurs se convenaient à merveille… J’ai, au contraire, le ferme espoir que tu seras heureuse avec celui qui doit t’épouser… Aie confiance.

EDITH.

Mon père…

LE COMTE.

N’insiste pas… Ton bonheur dépend du soin avec lequel tu obéiras à toutes mes prescriptions… Toi & ta suivante Ziska, vous ne vous dévoilerez qu’après la cérémonie… À bientôt, mon enfant !.. Aie confiance.

(Il sort.)


Scène IV.

EDITH, puis ZISKA.
EDITH, seule.

Aie confiance, dit-il… J’ai confiance, & cependant je voudrais bien… (Elle appelle.) Ziska ! Ziska !