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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/230

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Monsieur dans la pièce voisine, & si son domestique veut me suivre à l’office…

GUIGNOL, à Alfred.

Ne me quittez pas, maître… La peur me prend dans ce château tout noir… & vrai, ça me coupe la faim.

ALFRED, à part.

Je suis presque fâché d’être venu, moi aussi ; ce château est lugubre… Ces domestiques silencieux, ce mystère, tout me glace. Celui-ci a l’air d’un bonhomme ; si je l’interrogeais ?… (À Antoine.) Dites-moi, mon brave, y a-t-il longtemps que vous êtes dans cette maison ?

ANTOINE.

Monsieur, j’y suis venu au monde.

ALFRED.

Vous en connaissez tous les êtres & tous les habitants ?

ANTOINE.

Oui, Monsieur.

ALFRED.

On parle dans tout le pays de la fille de M. le comte… quoique bien peu de personnes l’aient vue… mais vous qui la voyez tous les jours…