Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mes jours, bien sûr. Je sais plus si c’est la faim ou la peur qui me creuse, mais j’irai pas comme ça jusqu’à la tombée de la nuit.

ANTOINE, entrant.

Mon ami, qu’est-ce que je vais vous faire servir ?

GUIGNOL.

Oh ! vieux, pas tant de sarimonies… un morceau sur le pouce.

ANTOINE.

Voulez-vous du bœuf ? du mouton ? du veau ?

GUIGNOL.

J’ai pas de préférence ; apportez de tout.

ANTOINE.

Aimez-vous les alouettes ?

GUIGNOL.

J’aime assez celles de Crémieu[1].

ANTOINE.

Je n’ai que des alouettes de ce pays.

  1. Les dindons élevés aux environs de Crémieu ont une réputation assez étendue