Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/24

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Mme BOBINARD.

Il ne s’agit pas de m’épouser.

GUIGNOL.

Oh ! Madame ! si on a vu des rois épouser des bergères…

Mme BOBINARD.

Encore une fois, il ne s’agit pas de cela.

GUIGNOL.

.

Mais de quoi donc ? Est-ce que vous voulez que j’aille remplacer votre mari dans le royaume des taupes ? Escusez ! Je vois ben comment j’irais, mais je vois pas comment votre mari en reviendrait.

Mme BOBINARD.

Tais-toi donc, bavard ; tu ne me laisses pas parler… Il s’agit de tromper M. Raymond, notre voisin.

GUIGNOL.

Ce grippe-sou ! Tant que vous voudrez. Je lui en veux depuis qu’un jour il m’a offert une pièce de deux sous pour avoir porté sa malle… deux sous !… Ah ! il est bien connu dans tout le quartier pour son avarice… c’est à qui racontera des histoires sur son compte[1].

  1. Guignol raconte ici ad libitum quelque trait comique d’avarice.