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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/250

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mariage contre le gré de ton fils ; Alfred porte le nom de Sénanges ; je l’ai marié à Edith. Notre pacte a reçu son accomplissement, & aucun malheur ne menace plus nos familles… Voyons, mes enfants ; ce qui s’est fait tout à l’heure peut encore se défaire. Consentez-vous de plein gré à cette union ?

EDITH.

Oui, mon père.

ALFRED.

Je suis le plus heureux des hommes.

LE MARQUIS.

Mon ami, nous avions tout arrangé, tout combiné ; nos mesures étaient bien prises, & rien ne pouvait faire échouer nos projets. Cependant la Providence en a autrement disposé.

LE COMTE.

Nous n’avons pas trop à nous plaindre. Mais je vois qu’il n’est guère sage de bâtir sur l’avenir & sur la volonté d’autrui, quand notre propre volonté est elle-même si incertaine.

EDITH.

Guignol, veux-tu épouser Ziska ? Je lui donne vingt mille francs & un beau trousseau.