Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/28

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Mme BOBINARD.

Qu’as-tu donc ? Un peu de patience. Tu n’es pas bien mal dans ce lit.

GUIGNOL.

C’est une coquine de puce qui me laboure le mollet… Ah ! plaisante pas ; si tu mords encore, je m’escanne… Mais, Madame, est-ce que vous allez rien me donner à boire ?

Mme BOBINARD.

Non, tu es malade.

GUIGNOL.

Pas pour boire… Je demande pas de mangement, rien que de buvaison. Donnez-moi une bouteille, je la mettrai sous ma couverte.

Mme BOBINARD, lui donnant une bouteille.

Tiens donc ; il faut faire comme tu veux.

GUIGNOL, buvant.

C’est du bon ! ça me soutiendra dans mes souffrances… Ah ! nom d’un rat ! v’là la puce que repique. (On sonne.)

Mme BOBINARD.

Laisse-la faire & tiens-toi. On vient… gémis.

Guignol gémit comme un malade.