Aller au contenu

Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

GUIGNOL.

Non, il est minuit sonné… j’ai promis, à partir du premier janvier, de rentrer de bonne heure.

GNAFRON.

Panosse, va !… Tu ne viens pas ?… c’est décidé ?

GUIGNOL.

Je me suis acheté une Conduite pour mes étrennes.

GNAFRON.

Oui, mais pour l’avoir meilleur marché, te l’as prise d’occasion ; y a des feuillets déchirés… En attendant, faut pas qu’on dérange Mossieu.

GUIGNOL.

Non, non… j’allais de gaviole[1] hier en rentrant… je veux monter aujourd’hui mon escayer sans ziguezaguer.

GNAFRON.

Eh bien ! adieu ! mes compliments à ton épouse. Je trouverai bien quéques amis par là, & si tu me reviens, ingrat, compte sur ton pardon… Adieu, modèle des époux !

GUIGNOL.

Adieu, vénérable pochard !

  1. De gaviole ; de travers.