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drine-Hermengarde-Léopoldine-Raphaele de Beaufort, au brave qui consentira à passer une nuit entière dans les souterrains du vieux château, & qui fera à Monseigneur le récit fidèle de ce qu’il y aura observé… Allons, il ne s’agit pas ici d’avoir du bec, mais du cœur & du poignet. Allez-y-donc ! Tout est bon !

Roulement de tambour dont le bruit va en s’éloignant.

Scène II.

LE COMTE, ESTELLE.
ESTELLE.

Mon père, avez-vous bien assez réfléchi à ce que je viens d’entendre ?… Vous, si bon, si prudent !…

LE COMTE.

Je veux absolument, ma chère Estelle, éclaircir le mystère de ces souterrains. Depuis que mon bisaïeul a abandonné le vieux château pour venir habiter celui-ci, une vague terreur s’est répandue dans le pays… Il n’est sorte de contes qu’on ne débite… Il faut que cela finisse.

ESTELLE.

Vous allez, par l’appât des récompenses, conduire de braves gens dans ces souterrains, d’où ils ne reviendront pas.

LE COMTE.

Il ne s’y passe rien de merveilleux, je te l’assure. La