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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/337

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peur a fait toute leur renommée, & il suffira du courage d’un seul pour rendre la sécurité à toute la contrée.

ESTELLE.

Mon père, souvenez-vous de Pierre & de François.

LE COMTE.

Pierre & François étaient deux mauvais sujets qui avaient de bonnes raisons pour quitter ce pays & qui ont été bien aises de laisser croire qu’ils avaient trouvé la mort dans ces souterrains.

ESTELLE.

Mais vos promesses… la main de votre fille !…

LE COMTE.

Oui, voilà ce qui t’inquiète & avec justice… Mais sois sans crainte, mon enfant ; je ne te contraindrai jamais. J’ai promis ta main, afin de montrer quel prix j’attache à cette découverte… mais si celui qui réussira n’était pas digne de toi, je lui donnerai assez d’or pour qu’il renonçât à t’épouser contre ton gré.

ESTELLE.

Vous me rassurez, mon bon père… Mais je souhaite fort que personne ne s’expose à d’aussi redoutables dangers.

LE COMTE.

J’ai l’espoir, au contraire, que les prétendants seront