Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/354

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène II.

LE CHEVALIER DE FOLLEMBUCHE, puis LES FAUX MONNAYEURS.
LE CHEVALIER  : il tremble.

Il fait noir & humide dans cette caverne… Je me sens mal à l’aise… Cent mille livres valent bien une mauvaise nuit… mais j’ai failli me casser le cou en descendant… & je commence à n’avoir plus autant d’entrain que ce matin… Poursuivons. (Feu à droite.) Ah ! (Il recule. — Feu à gauche.) Au secours ! au secours !

Tapage. — Cloche. — les deux faux monnayeurs arrivent couverts de draps blancs en manière de fantômes & poussent des gémissements. — Le Chevalier s’enfuit en criant :

Au secours ! Je suis perdu.

Les faux monnayeurs s’éloignent en riant.



Scène III.

LE BARON DE BLUMENSTEIN, puis LES FAUX MONNAYEURS.
LE BARON entre en chantant d’une voix un peu émue le chœur des chasseurs de Robin des bois.

Chisqu’à brésent che n’ai rien fu de pien estraortinaire tans ces souterrains. Ils ont même in garagtère fantastique qui m’enchante… mais ils sont in peu himides. (Il éternue.) Che fais boufoir rêfer à ma fiancée. (Il éternue.) Quelle sera ma choie temain, quand che pour-