Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/355

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rai lui tonner la preuve de ma prafoure ! (Il éternue.) Cette himidité amollit mon courache. (Feu à droite.) Peste ! qu’est-ce que c’est que ça ?… Che suis prave ; ch’ai eu un oncle feld-maréchal. (Feu à gauche.) Ah ! che faudrais bien retroufer l’entrée. Même jeu qu’à la scène précédente. — le Baron s’enfuit en criant : Au segours ! au segours !

BRAS-DE-FER, riant.

Comme il court, le pauvre grison ! Si tous sont aussi solides que ces deux-là, nous en serons bientôt délivrés. (Les bandits sortent.)



Scène IV.

VICTOR, GUIGNOL.
VICTOR.

Allons, mon garçon, un peu de courage !

GUIGNOL.

J’en ai ben trop de courage, borgeois. Si j’en avais pas tant, je serais pas ici ; je serais dans mon lit à dormir… & j’aurais pas tant peur… Laissez-moi me débarrasser de tout ce bataclan.

VICTOR.

Tu vois bien, poltron, que nous n’avons rencontré personne.