Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/357

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VICTOR.

Prends ta lanterne, & examinons d’abord le couloir… Passe devant.

GUIGNOL.

Oh ! borgeois, pardon !… je fais trop mon devoir… Le domestique marche pas devant le maître.

VICTOR.

Tu as raison. C’est à moi de marcher le premier au danger. Allons !

GUIGNOL.

Allons !… Ah ! ah ! (Il suit son maître en tremblant, tourne sur lui-même & entre enfin avec Victor dans le couloir.)

VICTOR, dans la coulisse.

A-t-il peur, ce pauvre Guignol !

GUIGNOL, de même.

Là… Dormez bien, not’maître, mais ne dormez que d’un œil, & jetez l’autre de compassion sur votre pauvre domestique.

VICTOR, de même.

Sois tranquille… au moindre danger, appelle-moi & je serai à l’instant même à tes côtés. (Il bâille.) Bonsoir, Guignol ! (Guignol rentre.)