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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/359

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paraît sur la rampe & s’approche de lui. — Il se réveille.) Oh ! la vilaine bête ! atatends ! (Il saisit le serpent après quelques efforts & le plonge dans la marmite.) Hardi, Denis ! dans la marmite, vieux ! ça me fera de bullion d’anguille. Si mon maître était là, pour le coup, il ne dirait pas que je suis poltron… Mais la soupe doit être bien avancée… Voyons voir un peu… Ah ! nom d’un rat ! qu’y a-t-y là dedans ? mes carottes ont germé ; elles ont des cornes ! (Il tire de la marmite un diablotin qu’il porte sur la rampe.) Ah ! ça buge, ça buge… (Le diablotin le saisit à bras-le-corps.) Au secours ! à moi, maître ! (Bruit. — Un fantôme survient, & avec le diablotin fait danser Guignol.) Au secours ! p’tit maître ! à moi ! (Guignol s’échappe & court vers son maître. — Le diablotin & le fantôme s’éloignent. — Guignol & Victor rentrent.)



Scène VI.

VICTOR, GUIGNOL.
VICTOR.

Qu’as-tu donc à crier ainsi ? Je ne vois rien ; je n’entends que toi.

GUIGNOL.

Ah ! borgeois ! est-ce que je suis pas mort ? Tâtez-moi donc, s’y vous plaît… Des poreaux & des carottes qui dansent, des serpents à sonnettes, des fantômes… On m’a fait danser un rigodon…