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BRAS-DE-FER.

Leur monnaie doit être toute écoulée à la foire… Ils se sont attardés dans les cabarets & nous laissent dans la peine.

SACRIPANT.

Assez comme ça des bagatelles de la porte… Nous sommes en danger… Il faut recourir aux grands moyens.

BRAS-DE-FER.

Je me charge du jeune homme… il est maigrelet.

SACRIPANT.

Et moi du camard… Ah ! il a voulu voir & entendre ce qui se passe ici… Mon sabre lui allongera les oreilles & mon pistolet lui enverra de la poudre aux yeux, pour lui éclaircir la vue. (Ils s’éloignent.)



Scène VIII.

VICTOR, GUIGNOL.
VICTOR.

Je comprends tout maintenant… ces faux monnayeurs avaient là un refuge commode pour leurs méfaits… & ils répandaient eux-mêmes, dans le pays, ces bruits de revenants, de fantômes, qui effrayaient les habitants.

GUIGNOL, tremblant.

Avez-vous entendu, borgeois ? Il veut m’éclaircir la vue avec son pistolet.