Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/38

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GUIGNOL.

Pisque je suis votre mari.

Mme BOBINARD.

Allons, c’est vrai, j’ai tort de t’en vouloir ! Qu’importe ce que tu t’es donné, puisque ce testament n’a rien de sérieux… Avec ton aide j’aurai gagné la partie, & ce vilain Raymond sera joué… Mais que fais-tu donc là ?

GUIGNOL, qui a défait le lit & étalé son drap sur le devant du théâtre.

Hé ! pardine, je cherche ma puce.

Mme BOBINARD.

Tu la trouveras bien, ta puce, en faisant comme tu fais !

GUIGNOL.

Ayez pas peur ! Je la reconnaîtrais entre mille. J’ai son signalement…

En se penchant pour chercher sa puce, il met le feu à son bonnet.
Mme BOBINARD, rêvant.

Oui, quand il aura signé le dédit, il faudra bien qu’il marie son fils avec ma nièce. (Elle voit le feu au bonnet de Guignol.) Mais prends donc garde, Guignol, tu es en feu.

GUIGNOL.

Le feu ? Dans quel arrondissement ?