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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/140

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d’être flagellé de toutes façons par le Seigneur, pour sa correction, du moins on doit l’espérer. Il devint donc, comme un fugitif qui se cache, et il n’y avait personne dans cet évêché à qui le triste état de sa fortune permit de rechercher les traces dudit évêque. On en trouvait cependant quelques-uns qui disaient qu’il s’était sauvé à Montpellier pour s’y faire guérir de l’infirmité qui le tourmentait ; car, il avait au nez un polype galeux qui lui mangeait toute la face. En effet, à ce que disent les physiciens, la gale est la même chose pour la peau que la lèpre pour la chair » (1). Plus loin, le moine jette encore quelques invectives à l’étranger. Les soins que Pierre d’Aigueblanche était allé chercher à Montpellier ou ailleurs, améliorèrent rapidement son mal, s’ils ne le firent pas disparaître complètement. On trouve, déjà en effet, l’évêque d’Héreford en Savoie, au mois de juin 1258. Le 28, veille de la Décollation de saint Jean-Baptiste, il est à Moûtiers où il assiste au règlement établi par l’archevêque Rodolphe entre les chanoines séculiers et les anciens chanoines réguliers du chapitre (2). Il est vraisemblable, toutefois, que les médecins lui prescrivirent de s’abstenir pendant quelques années des voyages et du soin des affaires

(1) Mathieu Paris ; VII, p. 887 et 321.

(2) Besson, Mémoires pour VHist. ecclès., etc., p. 396.

« In cujus testimonio ... ven. Pater Episcopus Her [e]

fordiensis ad preces et petitionem partium présentes litteras sigilli sut munimine roboramt. »