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d’avoir à restituer, dans la quinzaine, a la com« tesse veuve, les biens dont il Tavait notoirement dépouillée. — Donné à Romont et muni de notre sceau en signe de vérité ». Cette afitaire ne fut terminée que le 8 septembre 1267, dans un accord signé à Morat par Rodolphe et par le comte Pierre (1).

C’est au commencement des hostilités contre Rodolphe qu’il faut placer une lettre que Pierre de Savoie adresse à l’archevêque de Tarentaise, prélat à peu près indépendant, pour qu’il s’abstienne de toute agression hostile contre Pierre d’ Aigueblanche qui était forcé de suivre le comte à la guerre (2). Cette précaution et le legs fait par le comte à ce neveu de l’évêque d’Héroford semblent indiquer que le prince et le prélat, alors malade ou prisonnier, étaient unis par les liens de l’amitié.

Toutes ces expéditions, tous ces travaux divers avaient épuisé la solide constitution de Pierre II, bien qu’il ne fût âgé que d’environ cinquante-quatre ans. La maladie qui devait remporter l'année suivante se lisait peut-être sur son visage et Philippe, son frère le plus aimé, s’apprêtait à lui succéder. C’est pourquoi, et dans les circonstances que nous étudierons plus loin, l'archovêquo de

(1) WuRSTEMBEBGER ; n° 696 et 739.

(2) WuRSTEMBERGER ; IV, n’ 742.