Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

160

Lyon résigna ses charges ecclésiastiques et se maria.

Les derniers moments du comte de Savoie approchent. Le 7 mai 1268, « sain d’esprit, quoique malade de corps », il fait un nouveau testament, à Pierre-Châtel vraisemblablement. Il y ordonne qu’avant tout ses dettes soient payées. Il veut être enseveli à Hautecombe ; à sa fille Béatrix, femme du dauphin de Viennois et d’Albon, il donne ses possessions du pays de Vaud et du Genevois, rhommage qui lui est dû par Albert delà Tour-du-Pin et par le comte de Forez, les châteaux de Saint-Rambert et de Lompnes, avec leur juridiction.

Il lègue aux fils de son frère Thomas, Thomas III, Amédée et Louis, Villefranche en Piémont, ses terres du comté d’Essex et l’honneur d’Aigle en Angleterre. Il donne le comté de Richemond à la reine Éléonore, à la condition expresse qu’elle paiera ce qu’il doit aux marchands florentins.

Il institue héritier du comté de Savoie et de tous ses autres biens tant au-delà qu’en deçà des monts, son frère Philippe, le nouveau comte de Bourgogne et, en cas de décès sans enfants mâles, lui substitue leurs neveux, les fils de Thomas II. Il fait ensuite divers legs particuliers qui semblent des actes de réparation. C’est ainsi qu’il renonce à son gage sur Bourgoin et à la créance contre Albert de la Tour, comme à celle qu’il a encore sur les fils de son cousin Rodolphe de Genève (1).

(1) Les héritiers du comte de Genève devaient encore