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Enfin, dans des codicilles des ll et 14 mai, à Pierre-Châtel, le comte de Savoie augmente le legs fait à ses neveux de biens en Angleterre et prie le roi, la reine et les princes Édouard et Edmond de faire exécuter ses volontés.

On s’accorde à croire que Pierre est mort le 16 ou le 17 mai à Pierre-Châtel, château-fort qui commande le cours du Rhône dans le Petit-Bugey. Une chronique rapporte, et M. de Gingins d’après elle (1), « qu’il se serait fait transporter à Chillon, château témoin de son dernier triomphe, d’où il ne sortait que pour faire quelques promenades sur le beau lac qui baigne ses murs. Un chevalier troubadour, appelé de Ferrato, l’accompagnait, essayant de soulager ses souffrances par des chants où il retraçait les brillantes actions de ce prince illustre. »

La chronique d’Hautecombe raconte qu’il fut enseveli dans ce monastère le 16 mai. La sépulture n’a pu être immédiate que si le comte Pierre est mort dans une localité très rapprochée, comme l’est Pierre-Chàtel à quatre lieues environ de l’abbaye. C’est au reste ce que les deux codicilles rendent tout à fait vraisemblable.

L’honneur y soit le fief d’Aigle donné par Pierre

(1) F. DE Gingins ; Les Etablissements du comte Pierre II j p. 27. La bataille de Chillon gagnée par Pierre II est tout à fait hypothétique. Le dernier auteur qui a écrit sur la matière, M. Henri Carrard, la place en 1207 sous Thomas Ier.