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à sa sœur la reine d’Angleterre lui fut laissé par Henri III. Quant au comté de Richemond, le roi le donna à son gendre le duc de Bretagne ; il indemnisa la reine en lui accordant une rente de 800 marcs (vit cent).

U'onneur d’Hasting ne fut pas non plus attribué aux neveux : de Pierre, Thomas III, Amédée et Louis ; ils reçurent en échange une rente de 400 marcs.

Le silence gardé par Pierre sur sa sœur Béatrix doit faire présumer que la veuve de Raymond Bérenger est morte vers 1265, peu de temps après l’époque où il l’avait chargée de gouverner ses États avec Me Arnaud. Ce dernier, vraisemblablement aussi, mourut avant son maître.

Pierre et sa femme, Agnès de Faucigny, n’avaient jamais beaucoup vécu ensemble. Peut être Agnès voulait-elle gouverner elle-même sa seigneurie. Pierre, au lieu de lui disputer le Faucigny, se constitua une domination beaucoup plus vaste et plus importante.. En 1264, c’est à sa propre sœur Béatrix et non à sa femme qu’il confie la direction de ses États. Dans son testament du 7 mai l’on ne trouve d’autre allusion à Agnès que la recommandation au sujet de son frère Aymon de Faucigny. Cependant, par son testament du 16 novembre 1262, Agnès avait laissé à son mari les deux tiers de ses biens et le tiers seulement à sa fille Béatrix, en ordonnant que ce tiers ne com-