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reçu de sa sœur, la comtesse de Provence, tous les droits qui pouvaient lui appartenir dans le comté. En octobre 1268, il obtint une cession pareille de la veuve d’Amédée IV, Cécile de Baux, et de leur fille Béatrix qui épousait, à ce moment, Pierre ouvier, fils de Jean, comte de Bourgogne (1). En janvier 1269, Philippe commet Aymon, évêque de Genève, et Pierre de Baugé, clerc du roi et de la reine de France, pour arranger les diflBcultés qu’il a avec Guignes, dauphin de Viennois, sire de Faucigny, mari de sa nièce Béatrix. Les arbitres n’ayant pu y parvenir, il conclut une alliance avec la dame de Thoire, tante maternelle de Béatrix, fait la guerre à son neveu, la laisse continuer par la dame de Thoire qui fait prisonnière Béatrix (2) et réussit à être choisi pour arbitre avec Edmond, l'ex-roi de Sicile. Ils prononcent leur décision le 3 août 1271 à Saint-Georges-d’Espéranche (localité assez rapprochée de Vienne et de Saint-Symphorien-d’Ozon) (3).

(1) WURSTEMBERGER, IV, n° 620, 774 et 775.

(2) En janvier 1270, Béatrix, devenue veuve, fait à son cousin, Amé de Montbéliard, une donation de quelques terres, et, faute d’avoir un sceau particulier, elle la fait sceller « dou scel nostre chier oncle Joffroys de Joinville, chevalier, seigneur de Valcoleur. » (Wurst., IV, n» 789.)

(3) WURSTEMBERGER, IV, n° 780, 781,786, 790s 792, 795, 798, 799, 803 à 805. Archives de Turin ; Inventaire Faucigny j Fasc. I, n’ 15. Les sceaux d’Edmond et de Philippe y sont encore. Dans celui d’Edmond on voit deux lions tachetés se regardant ; dans celui de Philippe, une aigle