Aller au contenu

Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Éléonore lorsqu’il aurait réussi à se dégager complètement des engagements qu’il avait contractés par ses fiançailles avec la fille d’un certain noble[1].

À une date que l’éditeur des Lettres des Rois et Reines d’Angleterre et de France, M. Champollion-Figeac, place au lundi 2 octobre 1235, Eléonore est encore à Paris, auprès de sa sœur la reine Marguerite. La reine écrit ce jour-là à son futur beau-frère Henri III : « Relativement à votre demande que nous accélérions l’arrivée auprès de vous de la reine d’Angleterre notre sœur, nous faisons connaître à votre Excellence que bien que nous soyons grandement heureuse du plaisir de sa société, surtout dans cette joyeuse situation (in tam jucundo statu) que, Dieu aidant, nous modérons, parce que nous craignons qu’à raison du long retard vous ne contractiez mariage avec


  1. Nuntiat (Henricus) se copulam matrimonii initurum cum nepte, sororis illorum, comitissæ Provinciæ filia, postquam jampridem aliis initis sponsalibus cum certi nobilis filia renuntiasset. Commemorat amicitiam progenitorum regis ac Sabaudiæ Comitis quam refulcire cupit. Impedimentorum facit mentionem quæ ratione prioris sponsionis dubiosam reddunt consummationem hujus matrimonii cui Amadeus, consanguinitatis cum sponsa memor, favere quam potissime vellet. (Rymer, Acta publica, I, partie 1, 118 ; Wurstemberger, IV, p. 47.) Cette comtesse de Gloucester, et cette fille de noble doivent peut-être s’identifier avec Jeanne de Dommartin, soit de Pontieu, à qui Henri III avait été fiancé.