Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/20

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une autre dame, nous allons hâter de tout notre pouvoir cette arrivée. Comme nous savons que la comtesse de Gloucester vous intéresse, nous n’aurons bonne patience qu’en apprenant que notre sœur est entrée dans votre société »[1].

M. Champollion, dans sa note au bas de cette lettre, s’est certainement trompé en disant qu’Eléonore de Provence était, déjà alors, mariée solennellement à Henri III. Elle ne Tétait encore qu’en vertu des engagements pris par les envoyés anglais ; mais cela suffisait pour permettre à sa sœur Marguerite de l’appeler reine d’Angleterre.

Éléonore et sa suite abordèrent à Douvres ; la fiancée fut conduite à Cantorbéry où elle fut présentée au roi. Elle lui plut, et le mariage fut célébré dans cette ville, le 12 janvier 1236. Elle fut consacrée le 17 à Westminster et les noces furent célébrées à Londres, le 23. Après une longue description des fêtes, l’annaliste finit en s’écriant : a tout ce que le monde peut offrir de plaisir et de splendeur avait été rassemblé pour ce grand


  1. Super hoc autem quod nos rogastis, ut karissimam sororem nostram reginam Angliæ ad vos accedere festinaremus significamus excellentiæ vestræ quod licet in societate ipsius interesse non modice cupiamus et precipue in tam jucundo statu quem, divino auctore, temperavimus, quia timemus ne cum alia domina propter longam moram matrimonium contrahatis, adventum ipsius ad vos cum omni celeritate qua poterimus curabimus festinare ; et quamdiu sciamus comitissam Glouvecestrensem in vestris rebus