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jour[1] ». Le 7 février, Henri signifiait son mariage et le couronnement de la reine aux évêques d’Angleterre et d’Aquitaine, ainsi qu’aux abbés et nobles de cette province[2].

La jeune mariée, qui n’avait pas, comme sa sœur Marguerite, une Blanche de Castille pour l’éloigner de son époux[3], acquit bientôt une grande influence sur l’esprit du roi. Guillaume de Savoie et ses compagnons avaient, de leur côté, séduit Henri III par leur grand air et leurs manières courtoises.

Guillaume, âgé alors d’environ 32 ans[4], était depuis l’année 1225, procureur (minister, procurator) de l’évêché de Valence en Dauphiné ; il devint évêque élu lorsque son prédécesseur, Gérold de Lausanne, nommé patriarche de Jérusalem, eut été confirmé dans cette dignité par le pape Grégoire IX (1227). Le jeune élu se montra administrateur ferme et habile dans les dissensions suscitées par les rivalités de quelques seigneurs,


    interesse, bonam pacienciam non habebimus quousque prédictam sororem nostram in societate vestra noverimus interesse. (Lettres de Rois, Reines, etc., I, p. 42.)

  1. Mathieu Paris, IV, p. 153 et suiv.
  2. Rymer, I, partie 1, p. 122 a, b.
  3. Joinville, Collection Michaud, I, p. 299.
  4. Wurstemberger, trad. de Gumoens. I, p. 190 et s. Jules Chevalier, Quarante années de l’Histoire des Évêques de Valence au moyen âge (1226 à 1266) ; Paris, A. Picard, 1889. Guillaume avait d’abord été prévôt de l’église de Vienne.