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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/35

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Pierre de Savoie le don qu’il lui avait fait de l'honneur, c’est-à-dire des droits féodaux du comté de Richemond ; il y joignit des châteaux et des manoirs dans diverses provinces. Les témoins de la donation sont les vénérables pères en Christ Guillaume, archevêque d’York, Pierre, évêque d’Héreford, etc.

Si Pierre de Savoie était ainsi comblé par son neveu, un autre oncle du roi, Boniface, élu de Belley (1233) et de Valence (?), le fut peut-être encore davantage. Les chroniques de Savoie rapportent qu’à cause de sa grande beauté on l’avait surnommé Absalon. C’était, dit Mathieu Paris, un homme de haute stature et de bonne mine. En ce moment l’archevêché de Cantorbéry était vacant. La présentation en appartenait aux moines de cette ville, qui vivaient alors en mésintelligence avec Simon de Langton, leur archidiacre. Henri III avait manifesté le désir de voir son jeune oncle, déjà évêque de deux diocèses et qui n’était pas encore diacre, devenir primat d’Angleterre : « Pour se rendre le roi favorable, considérant que le pape et Henri se rendaient mutuellement de bons offices, et que Boniface était l’oncle de la reine, les moines l’élurent archevêque, bien qu’ils ne connussent ni sa science ni ses mœurs et ignorassent même son âge (1) ». Nous verrons que si l’élection de Boniface fut ob (1) Math. Paris. V, p. 156.