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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/34

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à peu près réglée, et, le 5 mai, ayant, avec l'abbé Burchard, fait célébrer à Hautecombe les funérailles de son frère Guillaume (1), Pierre put se rendre en Angleterre. Henri fut ravi de revoir son oncle ; il voulut l’armer chevalier avec quinze autres jeunes gens. La cérémonie eut lieu le 5 janvier 1241, fête de saint Edmond, veille de l'Epiphanie. À cette occasion, le roi donna dans son palais un festin copieux et splendide. Les bourgeois de Londres furent obligés, par édit, d’assister aux réjouissances sous peine d’une amende de cents sols par tête. Ceux que l’on appelait les maires de la ville s’assirent au festin dans leurs habits de fêtes, comme si c’était un jour de noces.

Pierre organisa un tournoi et Mathieu Paris accuse le roi d’avoir cherché, par des présents et des menaces, à corrompre le cœur des Anglais les plus nobles, pour les déterminer à souffrir que le parti des étrangers l’emportât. S’étant ensuite repenti, il envoya le templier frère Jean, son aumônier, pour empêcher le tournoi au moment où il n’y avait plus qu’à entrer en lice. Il est probable que le combat n’eut pas lieu, puisque le chroniqueur n’en indique pas les résultats (2).

Le 6 mai 1241, Henri confirma en faveur de

(1) L’ensevelissement n’a pu avoir lieu en mai qu’au cours de l’année 1240, et non en 1239. Wurstemberger. IV, n° 128 et note.

(2) Math. Paris, V, 114.