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dépendant. Elle l’excita donc à refuser l’hommage du Poitou à Alphonse de France et réussit à persuader ses fils, le roi d’Angleterre et Richard, de faire la guerre à Louis IX qui soutenait son frère. C’est sans doute à l’occasion de cette expédition qu’Henri autorisa Pierre de Savoie et l’évêque d’Héreford à acheter les services du comte de Châlon, de Guillaume de Vienne et des autres nobles nécessaires, en leur promettant un revenu annuel acceptable pour les deux parties (1). Le prince savoyard et l’évêque ne partirent pas immédiatement pour le continent, car ils sont témoins, le 31 août et le 26 septembre, à une transaction et à des plaits royaux à Westminster. Le 25 septembre, l’oncle du roi reçoit même de son neveu une donation importante pour s’entretenir à son service (ad se sustinendum inde in serviiw nostro) (2). Pendant que Pierre de Savoie recrutait des troupes pour Henri III, son beau-père, Aymon de Faucigny, fiançait Béatrix, sa petite-fille encore enfant, au Dauphin Guigues, comte de Viennois et d’Albon (janvier 1242) (3). La mission que Pierre remplissait en France avec l’évêque d’Hére-

(1) Rymer ; Fœderay ConcentioneSy etc. y inter Regem Angliœ, etc. ;Hagse Gomitis apud Joannem Neaulme, 1739. I, p. 138.

(2) Rymer, op. cit. î, p. 139b ; — Abbreviatio Placitorum p. 109 à 111. Wurstemberger, IV, p 83, 84.

(3) Pierre confirme ce projet d’union le 12 décembre 1242. Wurstemberger, IV. p. 85 et 89.