Aller au contenu

Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

37

ford, d’encourager les partisans de l’Angleterre contre Louis IX ne réussit que trop bien, car sans attendre l’arrivée de toutes les troupes d’Henri, les Poitevins attaquèrent les Français et furent battus. Les deux Pierre durent s’enfuir séparément. Le prince revint sain et sauf à Londres, mais avec quelques pertes (celle de ses bagages probablement) ; Pierre d’Aigueblanche s’en alla simplement en Gascogne où il attendit Henri III, qui y arriva bientôt avec Pierre de Savoie, ou que ce dernier y rejoignit. Il semble même que Philippe, le plus jeune des fils de Thomas Ier, s’était aussi rendu en Gascogne. L’on rencontre en effet tous ces personnages à Bordeaux et à Bazas, du 18 juin au 6 septembre 1242, auprès d’Henri III. Le 18 juin, Pierre d’Aigueblanche assiste à un acte de donation du roi en faveur de l’abbaye de Westminster. Son nom est en tête de ceux des nombreux témoins de l’acte. Le 7 août, le roi accorde à Pierre de Savoie le droit de disposer par testament de ses biens d’Angleterre. Quatre jouris après, le roi fait une donation à la reine Éléonore ; l’évêque d’Héreford est encore le premier témoin. Le 21 août, il est nommé le second ; le premier est Eimeric (Aimard), archevêque d’Embrun (1). Au commencement de septembre et avant de repartir pour Londres, Henri fait divers dons à Philippe de Savoie et à maître Eimeric, frère de Pierre d’Aigueblanche.

(1) Aimard avait été évêque de Maurienne avant 1235.